Je ne rate jamais l’occasion de flâner sur les chemins en compagnie de mon épouse bien sûr, mais aussi et surtout avec mon appareil photo. Même au travers de fenêtres très étroites au sein du planning quotidien, il y a toujours moyen de faire quelques rencontres naturalistes intéressantes. Il n’y a pas d’heure pour s’émerveiller!
Plus on marche vite et plus on rate de choses…
Tel le Chironome qui émerge des profondeurs … sachons nous hâter lorsqu’il le faut et prendre notre temps dès que nous le pouvons!
La connaissance de notre environnement est inversement proportionnelle à notre allure. Ce n’est pas cette chenille du Sphinx demi-paon, à qui nous avons laissé traverser le chemin, qui nous dira le contraire!
Celle-ci est proche de sa nymphose, je crois. Elle devrait chercher rapidement un endroit sablonneux pour y trouver refuge et entamer sa transformation à faible profondeur.
Robe splendide, mouchetée de micro-points blancs, striée de zébrures obliques, et dotée, sur le dernier anneau, d’un super crochet bleuté inoffensif. Peut-être qu’au cours d’une prochaine balade nocturne nous tomberons nez à nez avec ce beau Lépidoptère de près de huit centimètres d’envergure posé sur le tronc d’un peuplier!
Bien sûr, le début de l’automne marque un peu le déclin de la présence des insectes dans le paysage. Mais, il y a encore de jolies opportunités à saisir.
Pas au même endroit mais un peu plus en altitude, j’avais suivi une Aeshne bleue (ici un mâle) assez longtemps avant qu’elle ne veuille bien entamer avec moi, gracieusement, un shooting photo bien sympathique.
Si votre sortie est matinale et que quelques gouttes d’eau se sont figées sur les toiles d’araignées comme des pierres sur une cible de Curling, vous pourrez compter les points!
A ce moment là, les bêtes à cornes ne seront pas très loin…
Aux heures un peu plus chaudes, sur un autre chemin, les dernières fleurs occupent les abeilles qui ne sont pas du tout en RTT.
Et quelques mètres plus loin, plus à l’ombre bien cachés sur les longues tiges des graminées, nous avons pu prendre le temps d’observer la redoutable Mante et ses allures d’extra-terrestre ainsi qu’un joli papillon nommé la Phalène sacrée avec une posture d’ailes bien particulière et dont la parure rayée pourrait rappeler le vieux maillot d’une équipe anglaise de Rugby…
Dire que l’on veut aller pourrir d’autres planètes alors que l’on ne connaît qu’un pourcentage médiocre de ce qui nous entoure. Pour faire un lien avec la pêche à la mouche: Commençons par bien pêcher à 10 mètres avant d’aller « ratatouiller » la rive d’en face!
Conseil: Si vous cliquez sur chaque photo, vous pourrez les contempler en plus grande dimension!