Jean-Paul nous a fait partager son émotion après sa belle capture dans le dernier post. Mais cette fois, c’est au tour de Patrice et de Marc , clients « De plumes et d’acier », de nous conter leur périple sur l’île du sud de la belle Nouvelle Zélande.
« Du 8 au 24 février, mon ami Patrice et moi avons eu la chance de faire un voyage de pêche à la mouche dans l’île du Sud de la Nouvelle Zélande.
La nature y est encore préservée comme on ne peut qu’en rêver en Europe et nous avons pris des paysages pleins les yeux pendant 12 jours, mais cela ne rend pas la pêche plus facile pour autant …😊
Quand à parler de pêche, le terme approprié serait plutôt celui de chasse à l’approche : la pêche se pratique uniquement à vue, sur des poissons de belle taille (40 à 70 cm) mais peu nombreux et très éduqués… Précédés de 200 mètres par notre guide, capable de détecter les poissons là où nous serions souvent passés sans rien remarquer, nous avons donc arpenté les rivières néo-zélandaises de tous types (plaine, montagne, entrée de lacs…) pour un total de près de 70 km de marche dans la rivière…. Qui dira encore que la pêche à la mouche n’est pas un sport ?
Nous avons rencontré en moyenne une grosse dizaine de poissons par jours, avec la chance à tour de rôle de tester leur appétit… Face à des poissons aussi éduqués, il faut savoir se la jouer modeste et ne pas viser le nombre, à notre niveau de compétence de pêcheurs en tout cas… Chaque poisson vous donne en général une seule chance, tant pour l’approche (ne pas approcher à moins de 15 mètres est une obligation) , que pour le choix de la mouche (ou nymphe) ou la précision du lancer…. Dans ce contexte, les mouches que Laurent Pique nous a si gentiment préparées en urgence suite à notre rencontre au salon de mi-janvier à Charleroi, nous ont été bien souvent d’une aide précieuse… Même si le guide possédait certaines mouches locales bien adaptées, nous aurions été fort démunis à plusieurs reprises devant les éclosions massives de tout petits sedges ou les phores noirs qui sont endémiques et très appréciés de nos meilleures amies…
Ici, dans ce cadre là, et contrairement à l’idée très ancrée chez nous les pêcheurs…. bien pêcher ne rime pas forcément avec pêcher beaucoup de poissons. C’est tout un concept, au début perturbant, mais très amusant une fois l’idée apprivoisée, que bien pêcher, c’est faire l’approche juste, le geste juste, le posé juste….
Je pense que nous avons appris plus en deux semaines sur le plan technique, sur la lecture de la rivière et le comportement des poissons qu’en une année de pêche dans nos contrées. En outre, les néo-zélandais sont en général faciles de contact et très gentils, pour peu que l’on parle un minimum anglais. »
A suivre quelques clichés pour agrémenter les propos de nos amis Belges, que nous remercions d’ailleurs grandement pour leur partage.