Qu’il est difficile de trouver un créneau adéquat, voir idéal pour aller à la pêche!
Il y a toujours quelque chose qui coince! La météo, la sur-fréquentation liée aux congés, le planning de travail, les lâchés de barrage, etc. Si l’on s’écoute, on n’y va jamais, les années passent…et notre passion trépasse!
Alors bien sûr, en forçant un peu le destin, on fait face à quelques déconvenues. Mais finalement, on ne revient jamais bredouille d’une partie de pêche.
Au bord de l’eau, il y a toujours quelque chose à observer. Ce soir, j’étais sur la Basse Rivière d’Ain. Un niveau d’eau satisfaisant voisin de 40 mètres cubes mais une chaleur écrasante proche de 30° qui n’a pas réellement plu aux poissons.
Sur les bordures, j’ai retrouvé le ballet de quelques Martins pêcheurs. Les couleuvres vertes et jaunes ainsi que les couleuvres Vipérines étaient , elles, de sortie. Les Brotteaux, regorgent de spécimens de serpents et de lézards verts splendides.
Côté insectes, j’ai pu remarquer la présence de Tipules dont certaines larves sont aquatiques, de Sialis Lutaria décollant rapidement de la surface après émergence, et de quelques Bibio Marci malencontreusement tombés à l’eau . Mais aucun poisson n’était là pour les gober…même très tard!
A l’issue de cette après midi, j’ai eu l’honneur de rencontrer Daniel ROGEON, le Président de l’AUPRA (Anciennement UPRA), et Fabien MAZURE, ex-responsable du « chouette » site de la Basse Rivière d’Ain, association exemplaire et responsable de la gestion de près de 35 kilomètres de la rivière d’Ain.
J’ai pu féliciter ces deux personnes en direct, au bord de l’eau, pour le travail qu’ils ont accompli et la vigilance dont ils font preuve au quotidien afin que nous puissions assouvir notre passion. Et je crois sincèrement que ce n’est pas une tâche facile! Gérer un parcours du domaine public, en accueillant l’ensemble des pêcheurs des associations voisines qui elles, ne rendent pas la réciprocité, est un système voué à l’échec et au découragement.
Trop proche de l’agglomération Lyonnaise, la rivière se voit régulièrement envahie par une population sans gène et sans éducation qui profite sans respecter …comme partout où elle passe.
Située à l’aval d’un barrage et d’une zone touristique dont les responsables techniques et politiques ne voient en l’eau qu’un fluide… la basse rivière et ses habitants prennent de plein fouet les décisions très égoïstes et financières des incompétents du haut. Je ne vous fais pas un dessin pour comprendre les difficultés rencontrées par les membres de cette association qui doivent composer avec les Cormorans et autres Harles Bièvre, les Braconniers, l’EDF, les « porcs », les cons qui râlent, qui prélèvent, qui trouvent que c’était mieux avant et qui prennent leur carte ailleurs!
Les membres du bureau de l’AUPRA ne sont pas tous les jours à la fête! Heureusement, ces passionnés n’ont pas l’intention de baisser la garde et restent sur le pont coûte que coûte!
Et comme la grève des pêcheurs inquièterait nettement moins que celle des cheminots….la merveilleuse organisation de la pêche en France a encore de beaux jours devant elle! Il y a urgence…si vous pêchez la Basse Rivière d’Ain, alors prenez votre droit de pêche à L’AUPRA!
NB: Pour mieux connaître les actions de cette association, vous pouvez lire un bel article de David GAUDUCHON à la page 34 de Pêche Mouche n°75 intitulé « Les sentinelles de la Basse Rivière d’Ain ». Certes l’article date de Novembre 2009 mais les convictions et les actions sont toujours à la mode! (Si vous ne l’avez pas je vous le scannerai . N’hésitez pas à me le demander). Vous pouvez également vous rendre sur le site de l’UPRA, et sur lequel vous prendrez beaucoup d’informations.
http://www.basserivieredain.com/accueil.html