Les prés regorgent de fleurs et de graminées en tous genres. Une légère brume se dépose lentement en ce début de coup du soir. Les Heptagéniidés au vol pendulaire laissent progressivement la surface de l’eau à quelques Trichoptères qui s’en servent de patinoire. Des carottes sauvages jusque sous les aisselles, caché dans les herbes de bordure, je tente de sécher ma soie sans accrocher le moindre brin de végétation et de glisser ses boucles tendues sous les bannières de feuilles de la rive d’en face. L’erreur serait sanctionnée immédiatement… L’imitation en mousse et en Renard (Bientôt au catalogue!) n’a pas beaucoup d’effort à faire. Elle se fait happer par une explosion de surface qui fait toujours sursauter le pêcheur. Chouette…je ne l’ai pas ratée! Aussitôt de retour dans sa cachette, je contemple, donc je suis!
Quelques petites truites du massif central amenées à l’épuisette certes… mais ce n’est pas là l’essentiel. La finalité est ailleurs. Elle est dans la découverte du vivant qui nous entoure, dans son observation et sa connaissance et au bout du bout… dans son respect.