Personnellement, je n’avais encore jamais vu autant de monde sur et autour des eaux du lac du Bouchet!
Ce qui est certain c’est que l’amateur de calme et de tranquillité que je suis a dû prendre sur lui ce dernier weekend…
Entre les chiens, les gosses, les groupes de promeneurs à pieds et à vélo, les tronçonneuses, les montgolfières et la myriade de pêcheurs peu discrets en barque, en paddle, en float tube, en canoé ou à pieds…il n’y avait plus beaucoup de place pour le calme et la sérénité nécessaires pour réussir à bien pêcher! Bon, avec les bordures flamboyantes du moment et le spectacle saisissant qu’elles assurent…cela peut aussi se comprendre.
L’été indien installé sur le plateau de Costaros et qui nous a amené 26° le samedi après midi n’a pas été très apprécié des truites!
De nombreux pêcheurs ont dû repartir bredouilles car il a fallu pas mal tâtonner pour séduire ces « Dames ».
J’ai pu me faire tout de même plaisir , mais au prix de gros efforts d’adaptation, de patience et de discrétion dans mon approche…malgré les parasites avoisinants. J’ai pu leurrer en sèche et amener à l’épuisette quelques 21 poissons sur deux journées dont une grande majorité de belles et grasses truites. Deux beaux saumons atlantiques se sont fait également filocher le vendredi.
Le vendredi, les Daddy Long legs sur les zones frisées par le peu de vent et les chironomes imago gris en taille 18 sur les zones lisses m’ont permis de résoudre les équations du jour.
L’énigme du samedi fût beaucoup plus difficile à élucider et a nécessité une grande rotation de modèles… J’ai eu de nombreux refus sur un petit scarabée en taille 20, ainsi que sur le chiro micro-bille en taille 22… Mais les Oreilles de lièvre en taille 18 ont fait mouche, à vue, sur des poissons très, très retords!
Repérer le poisson, anticiper ses déplacements, lui poser l’ORL avec grande discrétion et grande rapidité ni trop près, ni trop loin pour le voir enfin prendre le virage et engamer l’émergente sont les éléments d’un programme qui me ravit toujours!
La finesse était essentielle ce week-end. Mon long bas de ligne terminé par une pointe en 12 centièmes avec lequel j’ai cassé à 5 ou 6 reprises sur les deux jours m’aura permis de leurrer la presque majorité de mes captures. Ce montage « en limite de rupture » est malgré tout adapté aux poissons de près de 60 cm et ronds comme c’est le cas au Bouchet. De toute manière il faut toujours être proche du seuil de casse pour décider les arcs dans ces conditions très difficiles. Par contre les ferrages doivent être exercés par un poignet délicat.
Plus c’est difficile … plus c’est passionnant parce que l’on est obligé d’être très attentif à ce qu’il se passe autour de nous! La moindre erreur dans la procédure et c’est l’échec assuré…J’adore ce type de pêche car il met à mal notre suffisance!
La semaine précédente, j’avais pu tremper mes mouches sèches sur les eaux du Lac de Malaguet. Là encore, les 16° de l’eau, la pleine lune avaient rendu la pêche difficile. Mais les Scarabées « De plumes et d’acier » avaient bien intéressé les Farios et les Arcs de ce joli plan d’eau cerné d’un magnifique cadre bucolique.