La fin de saison en rivière de première catégorie s’approche à grands pas et les poissons, en ayant vu de toutes les couleurs commencent à faire preuve d’un discernement hors pair!
Ma dernière sortie fût le théâtre d’un nombre impressionnant d’échecs! Cette fois, ça y est … ce n’est pas la même limonade!
Pourtant, les truites étaient de sortie. Toutes bien calées dans les retournes et contre-courants qui leur amènent de la nourriture sans trop d’effort.
C’est d’ailleurs à cause de ces satanés tourbillons que j’ai fait fuir la moitié des celles que j’ai pu observer cette matinée! Et oui, imaginez…
Vous avancez à pas de velours sur la bordure. Vous évitez, pendant des minutes qui vous paraissent des heures, les pièges des blocs glissants, les pierres instables qui peuvent basculer et produire une petite onde de choc rédhibitoire. Vous vous concentrez à chaque pas pour, dans le même temps, assurer le prochain appui et pour balayer la « sub-surface » en quête du moindre indice ichtyologique … Et alors que vous vous attendiez à découvrir une belle truite tournée vers l’amont et apparaître ainsi dans son angle mort, vous tombez nez à nez avec une gueule blanche qui est calée en sens inverse et qui attend pitance d’un tout petit contre courant qui revient le long de la bordure et dont vous n’aviez absolument pas suspecté l’existence!
Vos efforts ruinés en un clin d’œil du poisson qui gentiment se décale vers d’autres horizons. Vous aviez placé dans cette approche tant de passion et de courage, que ce n’est pas une fuite « éclair » bien entendu, juste une ondulation lente et nonchalante pour marquer la faute! Si votre adversaire pouvait parler, il vous encouragerait sûrement … en vous glissant d’une voix douce à l’oreille: « C’est bien Laurent, tu progresses! J’ai bien aimé ta première partie de parcours mais là tu vois … tu ne m’as pas vu. A bientôt, peut-être une prochaine fois! Chao! »
Que c’est dur la nymphe à vue mais que c’est dévorant!
Celles que j’ai pu approcher sans faute ne m’ont pas laissé plus d’une tentative pour leur présenter la nymphe! « C’est trop dur!! »
Mieux encore. Alors que je remonte en wading une bordure de galets et que, centimètre par centimètre, j’arrive à approcher une belle zébrée en attente de nourriture dans 20 centimètres d’eau et que je patiente très longtemps pour lui faire oublier un quelconque soupçon de ma présence. Alors qu’aucune ombre et qu’aucun indice ne lui parvient aux oreilles, placé dans son dos à distance, je lance une seule fois ma nymphe non lestée et que cette dernière se pose sur les feuilles du saule sous lequel elle se trouve, sans toucher l’eau, la truite se décale et rejoint sa cache… La seule vue du fil de 10 centièmes , hors de l’eau et c’est la fuite…On peut dire que cela devient difficile et que finalement, la fermeture qui stoppe notre pratique et que je n’aime pas vraiment est , tout de même, bien nécessaire! Cette fin d’été, comme chaque année, les poissons deviennent intouchables.
Au moment où la matinée se termine et où les échecs s’enchaînent, St Pierre me donne la possibilité de me refaire et d’effacer l’agacement qui commence à m’envahir!! C’est en prospectant une grosse fosse parsemée d’énormes blocs que mes yeux s’arrêtent sur une forme noire calée au fond et qui ressemble bien à un beau poisson!
Ni une ni deux, je m’empresse de modifier un peu mon bas de ligne et de nouer une nymphe lourde, incontournable dans cette situation là.
Première présentation au millimètre sur le poisson qui se tourne alors et qui croque l’intrus rageusement. J’ai donc un peu dérangé la dormeuse et celle ci va me le faire comprendre en me livrant une belle bagarre et en cherchant les coins des blocs pour se défaire de la nymphe. Heureusement, en maîtrisant les assauts de la belle, je réussi à l’amener dans un endroit un peu plus calme et moins profond pour la mettre à l’épuisette. Superbe robe tachetée de petits points noirs accompagnés de spots rouges plus petits proches de la caudale se détachant sur un fond jaune clair. Une merveille de la nature. Pour quelqu’un qui se réveille … Elle avait belle allure cette zébrée de 55 centimètres! Allez, retour à la rivière.
Vivement qu’il pleuve et que les rivières gonflent un peu, permettant aux poissons d’être un peu moins regardant sur ce qu’ils mangent.
Bonjour
Je trouve votre site tres bien fait avec de tres belles photos ainsi que vos mouches qui doivent avoir du succes.
Je viens de lire votre article sur la peche d arriere saison et notamment sur la peche de l ombre en deuxieme categorie mais dans la region sans vouloir vous voler vos coins de peche ou peut on pecher ce poisson.Je suis des environs de Lyon.
Formidable si vous me repondez.
corialement
Bonjour Madame LONGY,
Je vous remercie pour vos encouragements. Ils me font bien plaisir.
C’est avec grand plaisir que je vous recommande de vous rendre sur la Dordogne. C’est une époque magique pour pêcher cette grande rivière. Par contre, désagréments liés aux barrages plus en amont, le niveau d’eau peut ne pas être bon. Je vous conseille de vous renseigner auprès de Maryse, bar rustique de Monceaux sur Dordogne qui vous donnera bien généreusement des informations sur l’état de la « belle ». Vous pourrez en échange, aller boire le chocolat au comptoir après la partie de pêche!
Je vous souhaite de bonnes parties de pêche et vous dit à bientôt sur le site « De plumes et d’acier »!