En ces périodes de canicule, où certaines rivières sont peu à peu privées d’eau et dans lesquelles les poissons manquent cruellement d’oxygène, il est bon de s’orienter vers d’autres compagnons de jeu plus résistants et habitués à ce type de conditions.
Moi, je ne raterai pour rien au monde, la pêche à la mouche des gros chevesnes, en maraude, dans les herbiers, en été, lorsqu’ils aspirent au ralenti, les imitations de moucherons.
Ils ont lorsqu’ils sont pris, le reflexe de se lover à la base des myriophylles, entraînant avec eux la pointe du bas de ligne … pour une fois, c’est le pêcheur qui ira au poisson en slalomant entre les touffes, finissant par s’apercevoir que la mouche a changé de coche et que, par un tour de magie, le cabot à réussi à s’ôter le piercing tout en le plantant fièrement sur une tige voisine … en guise de signature !
Je ne me lasse pas, non plus, d’écarquiller les yeux sur les gobages d’ablettes aussi réguliers que des gouttes de pluie sur les grands lisses. Ces fléchettes d’argent sont plus aptes à goûter les pièges flottants que n’importe quels autres de leurs confrères ! Est-ce la petitesse de leur bouche ou leur vitesse d’exécution … encore raté !
A la mouche, les bons jours, c’est un de pris pour dix montées … mauvaise note assurée ! Pour les premiers de la classe … voilà de quoi remettre les choses bien à leur place !
Tous les poissons gobeurs méritent d’être tentés. Aucun n’est supérieur à l’autre. Aucun n’en est moins fréquentable !
Les illustres Maurice GENEVOIX et René FALLET n’ont pas eu besoin de faire le tour du monde pour bien s’en assurer !
Il y en a pour tous les goûts. A chacun son Everest …
Le vôtre n’est peut -être pas très loin de chez vous ?