Voilà maintenant trois saisons que je navigue en « père peinard » sur les différents plans d’eau du Sud-Est de la France avec grand bonheur. J’avais longuement mûri l’achat de ma bouée gonflable ! Que de recherches et que d’études de documentations pour ne pas me lancer à la légère dans cet investissement!

Je voulais un rafiot sûr avec un système de gonflage divisé en deux parties …des fois que je crève un pneu … il m’en resterait toujours un pour regagner la bordure !

J’envisageais un équipement stable, qui ne se renverse pas au premier ferrage un peu appuyé !

Je voulais un support confortable avec une bonne assise et le dos tenu … pour les vieux quoi !

Je souhaitais qu’il y ait un peu de place pour ranger un peu de matériel sans qu’il prenne l’eau systématiquement.

A la vue de mes requêtes et désidératas … il me semblait que la meilleure solution soit finalement d’investir dans un Zodiac hors bord avec un moteur de 60 chevaux !

Mais au dernier moment, j’ai trouvé un modèle fantastique : Le modèle « Armada » de chez HART.

Certes, il dépassait un peu mon budget mais comme la vie d’un homme est courte et qu’il n’en a qu’une …

Je suis très content de mon achat et comme d’habitude, bricoleur dans l’âme, je me suis amusé à améliorer un peu son efficacité, sans toucher à la sécurité bien entendu.

Tout d’abord, comme j’aime pêcher en plein hiver à 1300 m d’altitude, il me fallait utiliser une paire de Waders néoprène épaisse.

Pour avoir une propulsion irréprochable, et changer de lieu rapidement, j’ai investi dans une paire de palmes de plongée « CRESSI » réglables. Ainsi, je peux glisser mes pieds chaussés de néoprène directement dans les palmes.

Bien entendu, pour me déplacer en Waders jusqu’au plan d’eau, je chausse des « Crooks » (3 pointures au dessus de ma taille) qui ont l’avantage d’être très légères et flottantes …

Pour me déplacer sans problème avec ce mini Zodiac sur le dos, je l’ai équipé de deux sangles de sac à dos, fixées sur les 4 boucles des boudins latéraux. Taille du bateau 170cm * 116cm et masse de 8 kg!

Difficile de passer inaperçu avec un tel volume sur le dos mais c’est une question d’habitude !

Comme je passe la journée complète sur l’eau, il fallait que je trouve le moyen de rehausser un peu mon assise pour éviter d’avoir le derrière trop humide. Alors j’ai découpé dans une plaque d’isolant de type « Styrodur » de 6 cm d’épaisseur un plancher que je glisse sous mon fauteuil … gonflable ! Elle me permet d’être rehaussé ce qui est bénéfique pour les lancers. Le vrai bonheur ! Cette plaque d’isolant  rigidifie en plus l’embarcation et représente une bouée de sauvetage insubmersible en cas d’avaries ! Une pierre …quatre coups !

Le modèle de float tube de chez HART possède un renfort avant qui est une barre en aluminium qui ferme l’habitacle du pêcheur. La soie avait tendance à venir s’accrocher sur la partie droite en fin de shoot et lorsque l’on rate la cible de 5m à cause d’un obstacle «  inopiné » alors qu’une belle Arc croise à portée … c’est navrant ( pour rester poli )! Je me suis longtemps demandé si je n’allais pas tout bonnement supprimer cet obstacle, mais cette barre supporte un filet au dessus des cuisses qui permet de retenir la soie lors des récupérations et l’ensemble est, au demeurant, bien pratique et sécurisant. Alors j’ai fait réaliser par ma couturière de fille une jambière en « Élasthanne », qui vient couvrir simplement la partie de la barre qui dépassait et désormais, cette fichue pointe ne me gêne plus.

J’ai investi également dans un sac étanche de marin que j’accroche derrière mon fauteuil et qui repose sur le filet arrière, lui permettant de ne pas stagner dans l’eau.

Possédant une voiture de famille nombreuse … je ne dégonfle pas le float tube et le glisse entièrement dans le coffre.

Pour le stocker à la maison sans la corvée du dégonflage, j’ai bricolé un système de hamac et je le hisse au plafond de ma salle de jeux avec un système de poulies, en le dégonflant un tout petit peu … ce qui lui permet d’être au repos sans risque de déchirure et sans que cela ne prenne trop de place.

Franchement, pêcher avec ce système est un vrai bonheur. Il permet d’être d’une grande discrétion. Il est d’une très grande maniabilité et avec un peu de pratique on le dirige avec les palmes à la manière d’un cavalier en plein exercice de dressage. Il permet d’être très réactif, de tourner et de changer d’axe très rapidement. Il permet de gérer la dérive pour pêcher dans les vaguelettes.

Par contre c’est parfois assez physique. Une journée complète par grand vent et c’est une vraie séance de palmes en piscine ! Mais c’est cela la pêche sportive !