Pêcher à cette époque les rivières d’altitude est un grand plaisir.
Par contre, la pêche à la mouche n’y est pas toujours simple. La vitesse et le caractère tumultueux des eaux ajoutés à la très grande clarté du fluide poussent le « moucheur » à faire preuve d’ingéniosité dans les posés, d’une grande vitesse d’exécution dans ses « mending » et d’une réactivité de ferrage explosive…
J’ai pris quelques poissons en noyées lorsque je ne trouvais pas la solution pour pêcher correctement en sèche mais mon vrai bonheur a été de poser les « palmers » en plumes du « Limousin » du fabuleux élevage de Laurent VAL dans les petites bassines et de voir les truites catapultées à la surface pour ne pas laisser s’enfuir cette proie potentielle.
Des ratés c’est sûr…il y en a eu, mais certaines se sont laissées prendre pour ne pas froisser la susceptibilité du pêcheur!
Dans cette eau à 11°, certaines petites truites sauvages de souche méditerranéenne, y sont tellement goulues qu’il faut avoir, à portée de mains, une pince à clamper pour décrocher les mouches…même sans ardillon au fond de leurs palets afin de les remettre rapidement à l’eau dans les meilleures conditions.
Les blocs sont chargés en fourreaux de Trichoptères et les truites abusent de cette nourriture à disposition pour passer un hiver tranquille…un peu comme les marmottes! Un des poissons ferré lors d’un coup du soir, et immortalisé ci-dessous, était ovale… gras comme un cochon!
Certaines portions de rivières sont de véritables cartes postales et je n’oublierai pas de si tôt cette sortie « pêche mouche » au milieu des éboulis et des bois flottés sur les belles rivières des Alpes du sud.