De loin, on reconnait un éphémère à ses grandes ailes translucides, ses longs cerques et son corps parfois arqué de manière prononcée. Mais de près, tous ne se ressemblent pas!
Celui qui est la star de ce billet aujourd’hui est splendide et très attachant.
Ce sont je pense, ses deux yeux et ses paupières qui lui confèrent un regard allongé de bande dessinée très charmeur…
Si on le trouve de partout en France de juillet à octobre, il me semble que cet individu isolé, capturé à la mi-mai, était un messager éclaireur!
Si j’ai de l’admiration pour lui, c’est peut-être aussi parce qu’il ne semble pas faire comme les autres…
Pour commencer il n’a qu’une seule paire d’ailes. Alors que ces cousins en possèdent une paire postérieure, lui n’en a pas.
Et puis je crois savoir également qu’à l’image de l’imago femelle prise en photo, il est le seul éphémère qui possède une nette coloration des rayons antérieurs de ses ailes. Il faut reconnaître que cela lui donne une grande classe.
Pour couronner le tout et pousser le bouchon un peu plus loin, il n’est pas ovipare comme les autres mais vivipare et la femelle comme celle ci-dessus, va garder les larves en gestation pendant deux semaines environ et les déposera ensuite dans l’eau courante ou bien stagnante.
En cette période de festival cinématographique, je trouve que cette femelle de Cloeon Dipterum, sans botox et dans son jus vaut bien n’importe qu’elle starlette de pacotille de la croisette. Regardez-la, elle n’a pas besoin de tapis rouge!
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