Détour par le sud pour crapahuter dans les calanques et faire le plein de nuances de bleus.
Le choc du calcaire et des fonds bleu marine ne laisse pas le marcheur indifférent… J’ai délaissé l’atelier quelques jours pour méditer dans la garrigue à flancs de falaises. Je voulais essayer quelques prototypes de mouches destinées à pêcher en mer. L’eau translucide m’a permis de pêcher à vue , certes un peu en coup de vent… et ces quelques moments passés au bord de l’eau ne se sont soldés que par deux ou trois jolis ratés! Deux jolis spécimens de vieilles sont sortis comme des balles de leurs repères juste à l’aplomb de ma canne alors que je m’apprêtais à relancer…dommage. C’était une expérience un peu nouvelle en ce qui me concerne mais je n’ai pas dit mon dernier mot… A suivre… et on en reparlera certainement sur un prochain séjour! En attendant, je peaufine les imitations de crabes, crevettes et petits poissons affriolants.
Les possibilités de pêche côtière au fouet en France sont tout bonnement hallucinantes. Elle est certes pas toujours facile et nécessite un bon équilibre… mais elle est passionnante et pleine de surprises. C’est une pêche gratuite, très variée en fonction du lieu géographique d’exercice. Les poissons y ont une défense extraordinaire et on peut leur adresser le même respect en les remettant à l’eau après le combat. Chaque bloc immergé est susceptible d’abriter de jolis poissons.
Ma méditation dans les calanques m’aura permis de rencontrer quelques plantes et insectes nouveaux, comme la Proserpine. Splendide Lépidoptère que l’on ne rencontre que dans ces régions du Sud et orné de points rouges très élégants et d’une cellule transparente sur le bout des ailes.
Quelques plantes typiques sur les 350 répertoriées, comme l’oeillet bleu de Montpellier, le lavatère, l’amélanchier ovale et ce magnifique arbuste qu’est le Cyste cotonneux portant quelques fleurs rosées aux pétales chiffonnés comme des sacs de couchage qui se replient lorsque le soleil disparaît pour mieux réapparaître le lendemain.
Bien entendu c’est en marchant et souvent sur les roches ultra glissantes et avec de sérieux dénivelés que les rencontres se font. Ici aussi tout se mérite…
Bien entendu, ces falaises attirent les grimpeurs de toutes nationalités. Ces « Hommes araignées » gagnent, à leurs risques et périls et aussi à la force de leurs poignets, certainement les points de vues les plus magnifiques.
Dans ces milieux escarpés, les plantes aussi s’accrochent aux parois et vont puiser, je ne sais où, l’énergie nécessaire à leur croissance! Les Pins d’Alep, l’Orpin de Nice, l’Astérisque Maritime et le Romarin entre autres…
Paysage grandiose, « Nature » généreuse malgré des conditions de vie difficiles et les agressions humaines de toute part, la Calanque est un milieu atypique de toute beauté. Dégouté par le manque de respect des bipèdes au quotidien, j’ai rencontré à l’issue de ma ballade des jeunes gens étonnants qui ont passé leur samedi à remplir des sacs poubelles de déchets en tous genres au tout début du parc national…Ils ont ratissé l’équivalent de 3 terrains de foot et récolté 23 sacs!
Je tire donc mon chapeau à ces jeunes, respectueux du milieu dans lequel ils vivent, et qui, sans rien attendre en retour, se sont mis au service des autres. Si vous voulez partager et faire connaître les actions de cette joyeuse bande n’hésitez pas à vous rendre sur leur page Facebook Clean my calanques. Dommage qu’ils ne se soient pas présentés à la Présidentielle…j’aurai voté pour eux.
Finalement, on n’a pas besoin de faire des milliers de kilomètres pour s’enivrer de dépaysement! Il est garanti, à côté de chez nous. Il suffit juste d’éviter les vacances scolaires…!
Pot pourri de quelques clichés sur des belles grappes de chèvrefeuille des Baléares, la femelle d’Oedemera Nobilis, les hampes florales de près de 10 mètres de haut des Agaves, l’étonnant Ascalaphe, le masque guerrier d’un Criquet et les secrets du Land Art géologique des Calanques.
Je reviendrai dans les Calanques pour y taquiner les poissons locaux…
Magnifique! J’ai pris mon pied et un grand bol d’air pur en regardant tes photos Laurent! Einfach klasse:-)!
Bonjour,
Très belles photos et chouette article. J’ai juste une question, qu’elle est cette mouche striée rouge et blanche avec un flotteur elle n’est pas au catalogue de plumes et d’acier? Je ne savais pas que tu te lançais dans la pêche du requin en sèche 😉
Plus sérieusement j’ai essayé de pêcher avec tes noyées mais pas de résultats pour cette fois ci, il faut dire que pour ma première sortie les belles étaient en surface.
http://tranches2vie.fr/2017/04/24/premiere-sortie/
@bientôt pour le salon de Muret
Philippe