Le scénario s’est répété cette semaine. Je me suis bien fait plaisir en fin d’après midi avec un train de 3 mouches noyées en peignant les bordures de courants plus rapides à la recherche des ombres communs.
En absence d’activité en surface, ces magnifiques poissons étaient bien réceptifs à la présentation de noyées en coton noir ou jaune en pointe et d’une imitation de Trichoptère émergent (pas encore au catalogue) en sauteuse. Les fins de dérives, permettant à la nymphe de se trouver en phase ascensionnelle, ont souvent été marquées par des attaques rageuses en directe sur le moulinet. Cette pêche sans intervention de la main gauche avec le frein du moulinet réglé de manière optimum est pleine de surprises et très ludique.
Les eaux étaient encore assez fraîches cette dernière semaine et il fallait en profiter… Maintenant, la canicule nous guette et les choses risquent alors de changer radicalement.
Pour les truites, le script était assez différent et je n’ai vu que très peu de poissons dehors. Mais mon attente jusqu’à la toute dernière minute…a toujours été récompensée!
Bien sûr, ce n’était pas la folie de certains coups du soir qui appartiennent au passé… mais les « belles » ont animé un petit feu d’artifice chaque soir avec des gobages de dernière minute, soit explosifs et bruyants, soit discrets et inaperçus, parfois trop éloignés, parfois trop près des cuissardes laissant un choix pour le pêcheur, délicat et bien souvent trompeur…!
Comme par magie, et un peu à l’image d’un « bouquet », le dernier lancer m’a toujours apporté le plus gros poisson de la soirée sur une imitation de Trichoptère en Pardo au corps jaune (Ref 1070). Une valeur sûre!
Une des beautés ci-dessous dont le photographe fébrile, fatigué et pas toujours lucide… n’a pas su mettre en valeur les atouts majeurs, lui a pris la mouche lors d’un ultime gobage d’une extrême discrétion et fait chanter la bobine du moulinet comme une « arc en ciel » massive de réservoir, en traversant à plusieurs reprises le lit de la rivière , bondissant une ou deux fois sous la pleine lune naissante.
Je plains celles et ceux qui ne connaissent pas ces plaisirs…démodés!