Chaque sortie sur cette longue ligne de crêtes qui relie les différents cols des monts du Forez est une invitation à la méditation.
Arrivé sur les Chaumes, les enjambées deviennent agréables à produire sur ces reliefs doux de terre de bruyère.
Les tapis de jonquilles font de l’effet jusqu’à la fin du mois de mai et les pompons des linaigrettes prennent le relais par la suite.
Les plaques de sphaigne, les touffes de graminées donnent une allure assez caractéristique à ce lieu, assez souvent balayé par des vents forts et froids. La vie la-haut n’y est pas toujours facile, mais quelques espèces trouvent ici leur compte. Il est toujours agréable de « shooter » les aggloméras de Populage des marais, charmante petite renoncule qui colonise les moindres petites rigoles.
Quelques Téclas de la ronce avaient décidés de nous griller la priorité sur les chemins de terres ensoleillés.
Lorsque l’on regarde un peu ses pieds en marchant, on s’aperçoit que l’on dérange un peu la Cicindèle champêtre, qu’il n’est pas facile de photographier tellement elle marche vite et s’envole inopinément lorsque le doigt appuie sur le déclencheur de l’appareil photo!
Les lichens et mousses quant à eux sont plus simples à figer mais tout aussi élégants.
Et lorsque la fatigue se fait sentir, il est toujours judicieux de poser son sac non loin des pensées sauvages et de prendre le temps de la récupération pour leur associer vos propres pensées …sur la Nature.
C’est presque une fois la boucle bouclée que le petit paon de nuit a bien voulu me faire les gros yeux en affichant son plus beau masque de défense. « Ne crains rien, je veux seulement mieux te connaître… »