Après avoir eu 3 beaux enfants, nous ne pensions pas que notre famille s’agrandisse à nouveau …! Et bien si. Et avec des triplés qui plus est …!
La naissance a eu lieu au début du mois de décembre.L’accouchement s’est déroulé sans problème majeur. Mais ce n’est pas ce qui me préoccupe le plus!
Dans quelques mois déjà, ils lâcheront nos mains et nous croiserons les doigts pour que la longue route, qui les attend , semée d’embûches, ne se referme pas sur eux avant qu’ils n’aient eu le temps d’assurer leur descendance.
——————————————
Petit récit d’une rencontre …
C’était à l’automne dernier, lors d’une balade improvisée sur les bords du Rhin, sans connaissance particulière de la région de Mulhouse.
Cherchant notre destination parmi un agglutinât de panneaux directionnels aux noms alsaciens franchement imprononçables, surgit une petite pancarte semblant dissoner avec le reste et qui attira forcément notre regard: Réserve naturelle « La petite Camargue Alsacienne » …
Qui dit » Camargue » dit « eau » et qui dit « eau » dit « poissons , nature « … C’est bon pour nous! Le planning de l’après-midi avait trouvé, comme par magie, … de la matière!
Après avoir rejoint, à pieds, le cœur de la réserve naturelle étendue sur 900 hectares et matérialisée par un ensemble de bâtiments datant du milieu du 19ème siècle, à l’architecture authentique, nous avons passé un petit moment à consulter les plaquettes et publications d’ordres botaniques et biologiques de la maison de la réserve. (Entre parenthèses, j’ai reconnu les aquarelles de Bruno MATHIEU sur certains documents, illustrateur et photographe, collaborateur à Pêche Mouche, et qui nous régale régulièrement de ces clichés et de ses dessins). Départ des petits sentiers, centre de documentation et d’expositions, elle est aussi, par l’interface de ses agents d’accueil et animateurs le centre des questions – réponses impromptues. Nous y avons appris, entre autre, que ce marais était peuplé d’une quinzaine d’amphibiens, d’une pléiade d’oiseaux dont la moitié de « nicheurs ». Nous avons passé du temps à contempler le troupeau des vaches « Highland » cattle aux cheveux longs en plein travail de pâtures sur la réserve.
A proximité, se love la pisciculture impériale dont les bâtiments techniques se visitent et abritent une exposition permanente sur l’histoire du Rhin et du Saumon.
Ses murs abritent également la station de recherches et son laboratoire, au sein desquels de nombreux scientifiques de « tous poils » se sont réfugiés pour peaufiner recherches et publications. Le rossignol étant très présent sur la réserve, de nombreux sujets d’études pluridisciplinaires voir trans-disciplinaires le concernent: Comme cet exemple surprenant que j’ai relevé sur le site, réalisé par un binôme, en 1996, et intitulé : « L’influence du chant du Rossignol dans l’histoire de la musique »! Là, … il faut être passionné!
A cette époque de l’année, les bassins extérieurs n’étaient, bien évidemment, pas grandement peuplés, mais les dernières fleurs de Nymphaea se sont tout de même fait tirer le portrait!
Arrivé trop tard sur le site pour visiter les bassins d’élevage des saumons, il ne me restait que la lecture des documents écrits pour comprendre qu’un duo d’associations se battait becs et ongles pour la réhabilitation de l’espèce atlantique sur le Rhin : Cette pisciculture impériale, existant depuis 1852 , qui assure encore la production des juvéniles, et l’association « Saumon -Rhin », (se battant conjointement pour la restauration des migrateurs en Alsace : Lamproie-Anguille-Alose-Truite de mer et Saumon), et qui, elle, introduit ces mêmes juvéniles dans le milieu naturel. Un tandem bien rodé depuis une vingtaine d’années.
Cet investissement coopératif semble avoir porté ses fruits puisqu’une opération de pêche électrique effectuée sur la « Fecht » en 2013 avait révélé la présence d’alevins issus de reproductions naturelles.
Les efforts ne sont pas vains et montrent, comme d’habitude, que si certains hommes détruisent, d’autres reconstruisent …
——————————————-
En tous cas, et pour reprendre le début de l’article, ayant trouvé un petit bulletin de parrainage sur le bord de la fenêtre de la Maison de la réserve, je suis fier de vous annoncer que « De plumes et d’acier » sera marraine de jeunes saumons et que nous irons dans le courant du mois de juin prochain, sur les bords du Rhin, en compagnie des techniciens, pour les lâcher et leur souhaiter longue vie et bon voyage. Pensez donc, à 5 € l’unité … nous en avons pris 3! Et vous, cela vous dit… la famille nombreuse? Attention, il ne reste plus que 299 997 à parrainer cette année …
Pour trouver les infos utiles: