J’ai profité d’une visite chez un fournisseur pour descendre dans les gorges du haut Allier…le temps d’un repas. 2 heures pour prendre la température de cette belle  mais si lunatique rivière…

J’étais pourtant sur un parcours rêvé pour faire nager mes streamers articulés en peau de lapin. Le fond de cette partie de la rivière est parsemé de gros blocs de granit  arrachés aux pentes abruptes de ces gorges.

Mais la nage affriolante de ces artificielles n’a pas pu convaincre les farios de souche atlantique qui peuplent ces eaux couleur « thé ». Aucune attaque en règle. Rien. Nada!

Mais la descente sur la route en lacets est toujours aussi dépaysante! A première vue, le paysage est austère. Mais les teintes plurielles du granit à la surface souvent grises et aux cassures rougeâtres contrastant avec le vert si particulier des pins sylvestre, les plaques rouges des orpins et les chapelets jaune acidulé des euphorbes sauvages sont à cette époque de l’année surprenantes.

Lassé par les rafales de vent à 80km, j’ai décidé de couper le fil d’Ariane de mon zonker et rembobiner la soie autour du moulinet! Un petit détour par le lac du Bouchet pour écouter l’espace d’un instant la musique dispensée par Éole  s’engouffrant dans les cimes des arbres et le bruit du ressac des vaguelettes se cassant sur la bordure…Aujourd’hui c’est sûr, les truites doivent patrouiller autour de cet arbre tombé!