C’est le début de l’été. Les balles de paille sèchent  en place en attendant d’intégrer les hangars. Les oiseaux et les poissons font bombance…Les insectes assurent leur descendance. C’est un festival de formes et de couleurs qu’il ne faut rater sous aucun prétexte. Chaque revers de feuille abrite un spécimen d’une averse et chaque épis de graminée ou fleurs d’Ombellifère exposent au soleil les élytres d’une Hoplie ou d’un Clairon dignes de pierres précieuses… Comme celle de Schubert….cette symphonie sera toujours inachevée!

 

 

 

La famille des Bibionidae comporte un élément qui apparaît généralement au mois de mars et nous pouvons l’observer pendant environ deux mois. Dans la Loire, cette année, en plaine, Bibio Johannis est apparu à partir du 15 février malgré une période précédente très froide mais qui n’a pas duré longtemps.  Le redoux de la mi-février a permis à ce bel insecte de se dorer aux rayons du soleil sur la carrosserie de ma voiture. (Veuillez noter qu’elle était propre!!) Je n’ai donc pas résisté à la tentation de lui tirer le portrait et de faire plus ample connaissance avec lui. Sa larve a passé les 7 ou 8 derniers mois dans l’humus de mes plates bandes et s’est transformée en ce chouette petit Diptère de 5 à 6mm de long. Le mâle,  ci dessous, possède de gros yeux. Une espèce très proche (Bibio  Fémoralis) semble se distinguer de celle-ci par l’analyse de la forme d’un tarse de la patte postérieure…Il semblerait que je ne me sois pas trompé!

 

Au cœur de l’hiver, le grand  blanc avait tout recouvert. Il aura fallu quelques précipitations en altitude pour déclencher un nombre impressionnant d’avalanches et de coulées.  Ici plus qu’ailleurs…le printemps se mérite!

Encore une occasion de souffler en montant, de siffler en descendant, d’observer Chamois et Bouquetins, de surprendre les Farios du Doron et de glisser dans les bois lorsque le brouillard du « couvre feu » monte de la vallée et recouvre les cheminées…

Pour moi…la Nature…c’est ça!!

 

 

 

Peut-être qu’un jour les conditions seront à nouveau propices à la pêche…en attendant que l’eau tombe du ciel et que la température redescende, il est l’heure de marcher en contemplant les merveilleuses Gentianes bleues à feuilles d’Aesclépiades et de nager… simplement pour le plaisir! 

Quelques couleurs d’Automne prématurées accrochées aux sommets des Fayards, le calme sur les sentiers retrouvé… et il est déjà temps pour certains Orthoptères d’assurer la génération future en enfouissant dans la tourbe  les œufs de l’espèce.

J’ai croisé l’Ephipigère de la vigne dans un secteur sans raisin… mais riche en Callunes et Genêts. Les femelles s’étaient données le mot pour pondre en même temps. Des dizaines d’individus avec l’Oviscapte enfoncé dans le sol plaçaient leurs masses ovigères en sécurité à 1 cm et demi sous la surface, faisant preuve d’une souplesse hors paire!

S’attarder, observer et tenter de comprendre pour ne pas mourir idiot!

 

 

La belle Cétoine dorée vole lourdement autour de nous et finira par se retrouver, comme nous, le nez au milieu du cœur des Roses anciennes qu’elle aime tout particulièrement…

C’est le joli mois de Mai et les rosiers anciens  vont embellir le jardin pendant de longues semaines. Mais nous ne serons pas les seuls à enfouir notre nez au cœur des fleurs pour nous enivrer… A suivre demain…sur un petit bout de Nature 43…Ci-dessous, c’est le rosier Comtesse de Ségur.

 

Un Syrphe s’est reposé sur un brin de Lavande naissant… Après ses vols stationnaires épuisants il avait le droit à une courte pause. La touche de rouge/orange  passagère sur son abdomen confirme le pêcheur à la mouche dans ses choix d’utilisation, à bon escient, de petit tag de même teinte sur ses artificielles…

Un cliché « Botanique » ce matin avec les bourgeons des fleurs de Rhododendrons qui éclatent en silence sous la frondaison des chênes… Ajoutez une chemise à fleurs et le bruit du Pacifique et vous avez gagné les Terres Polynésiennes!