Peut-être qu’un jour les conditions seront à nouveau propices à la pêche…en attendant que l’eau tombe du ciel et que la température redescende, il est l’heure de marcher en contemplant les merveilleuses Gentianes bleues à feuilles d’Aesclépiades et de nager… simplement pour le plaisir!
Laurent PIQUE
Un magnifique Orthoptère…
Quelques couleurs d’Automne prématurées accrochées aux sommets des Fayards, le calme sur les sentiers retrouvé… et il est déjà temps pour certains Orthoptères d’assurer la génération future en enfouissant dans la tourbe les œufs de l’espèce.
J’ai croisé l’Ephipigère de la vigne dans un secteur sans raisin… mais riche en Callunes et Genêts. Les femelles s’étaient données le mot pour pondre en même temps. Des dizaines d’individus avec l’Oviscapte enfoncé dans le sol plaçaient leurs masses ovigères en sécurité à 1 cm et demi sous la surface, faisant preuve d’une souplesse hors paire!
S’attarder, observer et tenter de comprendre pour ne pas mourir idiot!
Pêche à la mouche de précision…
La pêche à la mouche dans les petites rivières en moyenne altitude et en plein mois d’août est vraiment sympa. Dès 1000 m on retrouve des vaches en pleine forme et des prés restés verts alors que plus bas, la chaleur est accablante et la végétation déjà grillée. Bien sûr, il manque un peu d’eau dans les rivières que l’on peut croiser mais celle qui coule est restée fraîche et pure, pour le bonheur des populations d’insectes et de poissons.
Ici, la pêche est de précision… de patience et de discrétion. La soie doit souvent glisser sous les branches basses et s’infiltrer dans les interstices végétaux pour aller surprendre les Farios. Les poissons sont souvent de taille modeste et chaque prise se mérite… Les imitations de Trichoptères marchent très bien sur les Truites en bordures et les émergentes en tout genre font leur effet sur les Ombres communs en fin de lisses…
Mais les pieds dans l’eau, vous ne croiserez pas grand monde, et vous y aiguiserez votre sens de l’observation. Hier encore, j’y ai rencontré le Lucane Cerf Volant quelques minutes avant les chauve-souris… Rien que cela suffit à mon bonheur!
Un peu de lumière Bretonne…
L’activité de l’atelier a repris ce matin après avoir respiré un peu d’air Breton!
Je remercie les clients d’avoir patientés pour recevoir leurs commandes mais il fallait que je peaufine quelques montages pour la pêche en mer… et aussi reposer mes yeux!
J’adore la lumière que l’on trouve là-bas même si du côté de la pêche ce fût un échec presque total…
Mais les quelques discussions engagées avec les pêcheurs locaux et ligneurs professionnels ont quelque peu estompé mon désappointement…La pêche était sur cette période maigre et difficile pour tout le monde.
Je savais bien que la pêche au fouet n’était pas la pêche la plus productive mais je ne m’attendais pas à un tel revers. De toute façon, après avoir méthodiquement analysé, observé, essayé avec discrétion une panoplie très large de mouches « De plumes et d’acier » à tous les niveaux d’eau, avec toutes les vitesses d’animations possibles et à des moments très différents dans la journée, sur des postes très variés… en usant de patience et d’abnégation…il a fallu se rendre à l’évidence…les bars avaient choisi la prolongation du confinement!!
Un raté et un suivi sur une dizaine de sessions… c’est dur pour le moral…
Mais le dépaysement, lui, étant toujours au rendez-vous, j’y retournerai . C’est une évidence.
Après vérification…la Terre est ronde aussi en Bretagne!
Pourtant ,cet artiste avait annoncé la couleur… les trottoirs de Quiberon sont poissonneux!
Faute de grives…
Forcément, je ne pouvais pas passer mon chemin…
Celui là…je l’ai pris…
Avec un œil de Lynx, le moucheur scrute, d’en haut, le meilleur remous et le chemin pour y accéder…
Mon beau-frère a démontré l’efficacité redoutable du Surf Casting…
Ce magnifique Faucon Crécerelle nous a chipé un Lézard sous le nez et est venu le digérer sur ce poteau.
Les galets noirs de la Côte Vermeille…
L’atelier a ré-ouvert ses portes pour une quinzaine de jours et les fermera à nouveau pour 10 jours du 28 juillet au 9 août…Il faut bien tester quelques modèles de mouches!
Je joins à cette annonce une poignée de clichés de la Côte Vermeille et de ses petits habitants aquatiques ou non.
Côté » Rock Fly Fishing »… il faut dire que cela n’a pas été formidable… Quelques Chinchards et Oblades mais puisque les poissons ne sont pas venus à moi… j’ai préféré chausser les palmes pour aller leur rendre visite dans leur élément! J’ai pourtant essayé pas mal de stratégies..
Les photos subaquatiques ne sont pas vraiment chouettes mais je m’y suis résolu…Dommage que mon face à face avec un gros barracuda n’est pas pu débouché sur quelque chose de plus joli… Tant pis.
Le cépage Grenache cher aux Banyulencs…
La cigale de l’Orme qui s’en donnait à cœur joie!
Rencontre avec une Cétoine noire (Nétocia Morio) équilibriste…
Le Bupreste rustique rutilant sous la chaleur écrasante du maquis Catalan…
Les Rougets de sable en pleine recherche de nourriture
Un banc de Sars au dessus d’un bloc affleurant la surface…
Un jeune Denti recouvert de paillettes… J’ai aussi vu ses aïeux à la taille imposante mais sachant garder les distances…
Un bel exemplaire de Sar commun
Un joli Barracuda mais il faut imaginer!
Plus de netteté pour ce Grand Capricorne du chêne mâle
Exemplaire de Criquet Egyptien très photogénique
Dans la fournaise de la montée vers la tour Madeloque, j’ai croisé l’Empusa pennata
J’aurai bien aimé que ces loups croisent un de mes streamers…
Un jeune Pagre a joué avec nous sur la bordure
Et nous n’avons pas voulu déranger ce petit poulpe bien camouflé…
Un Top modèle change de peau…
« De plumes et d’acier » vous dévoile le tour de passe-passe d’un Top modèle pour changer de costume en 4 minutes « chrono » et 10 photos…
Il s’agit encore de la « fleur de la rivière », un subimago femelle Potamanthus Luteus, transporté par un coup de vent jusque dans mon jardin, soit 2500 m plus loin que son lieu d’émergence…la Loire.
Spasmes, ailes repliées, déchirure de la cuticule et quelques contorsions plus tard, l’abdomen, les cerques et les pattes glissent tout en finesse de leur vieille peau… Un chef d’oeuvre de la Nature répété depuis 350 millions d’années…Respect!
Ce sera bientôt le tour de Potamanthus Luteus…
Ce bel insecte de la famille des Ephéméridés (Tout comme les mouches de Mai) va bientôt faire son apparition (si ce n’ai pas déjà fait dans certaines régions plus précoces) sur les secteurs lents des parties avales des grandes rivières et régaler les poissons en fin de journée. D’une pierre deux coups…elle régalera également les pêcheurs qui auront su attendre un coup du soir prometteur…!
J’ai refait le stock de la référence 1011…en prévision!
Acte1… Subimago mâle venant de sortir de l’eau
Acte2…. Imago mâle venant de quitter sa mue
L’émergente de mouche de mai… c’est le pied!
La belle de Mai fait son apparition en ce moment sur les rivières à fond en partie sableux. J’ai eu l’occasion de faire, récemment caché dans les Iris des Marais, une courte sortie en soirée avec une belle réussite sur l’émergente de mouche de Mai. Les petites truites de l’Ance du Nord se sont laissées tenter par cette imitation en taille 10 qui comme son nom l’indique doit flotter bas. Ce modèle se voit bien sur les eaux ambres de cette petite rivière. La présence du sac alaire en Zlon blanc, permet un très léger graissage pour lui assurer une flottaison optimale. Je pêche depuis longtemps avec ce modèle et avec succès durant cette période Mai/Juin sur tous les types de rivières de l’hexagone.
Il faudra peut-être que je le propose également en taille 12… A suivre prochainement.
Des clients chanceux chassent un client heureux…!
Jean-Paul nous a fait partager son émotion après sa belle capture dans le dernier post. Mais cette fois, c’est au tour de Patrice et de Marc , clients « De plumes et d’acier », de nous conter leur périple sur l’île du sud de la belle Nouvelle Zélande.
« Du 8 au 24 février, mon ami Patrice et moi avons eu la chance de faire un voyage de pêche à la mouche dans l’île du Sud de la Nouvelle Zélande.
La nature y est encore préservée comme on ne peut qu’en rêver en Europe et nous avons pris des paysages pleins les yeux pendant 12 jours, mais cela ne rend pas la pêche plus facile pour autant …😊
Quand à parler de pêche, le terme approprié serait plutôt celui de chasse à l’approche : la pêche se pratique uniquement à vue, sur des poissons de belle taille (40 à 70 cm) mais peu nombreux et très éduqués… Précédés de 200 mètres par notre guide, capable de détecter les poissons là où nous serions souvent passés sans rien remarquer, nous avons donc arpenté les rivières néo-zélandaises de tous types (plaine, montagne, entrée de lacs…) pour un total de près de 70 km de marche dans la rivière…. Qui dira encore que la pêche à la mouche n’est pas un sport ?
Nous avons rencontré en moyenne une grosse dizaine de poissons par jours, avec la chance à tour de rôle de tester leur appétit… Face à des poissons aussi éduqués, il faut savoir se la jouer modeste et ne pas viser le nombre, à notre niveau de compétence de pêcheurs en tout cas… Chaque poisson vous donne en général une seule chance, tant pour l’approche (ne pas approcher à moins de 15 mètres est une obligation) , que pour le choix de la mouche (ou nymphe) ou la précision du lancer…. Dans ce contexte, les mouches que Laurent Pique nous a si gentiment préparées en urgence suite à notre rencontre au salon de mi-janvier à Charleroi, nous ont été bien souvent d’une aide précieuse… Même si le guide possédait certaines mouches locales bien adaptées, nous aurions été fort démunis à plusieurs reprises devant les éclosions massives de tout petits sedges ou les phores noirs qui sont endémiques et très appréciés de nos meilleures amies…
Ici, dans ce cadre là, et contrairement à l’idée très ancrée chez nous les pêcheurs…. bien pêcher ne rime pas forcément avec pêcher beaucoup de poissons. C’est tout un concept, au début perturbant, mais très amusant une fois l’idée apprivoisée, que bien pêcher, c’est faire l’approche juste, le geste juste, le posé juste….
Je pense que nous avons appris plus en deux semaines sur le plan technique, sur la lecture de la rivière et le comportement des poissons qu’en une année de pêche dans nos contrées. En outre, les néo-zélandais sont en général faciles de contact et très gentils, pour peu que l’on parle un minimum anglais. »
A suivre quelques clichés pour agrémenter les propos de nos amis Belges, que nous remercions d’ailleurs grandement pour leur partage.
Un client heureux!
Voici un client « De plumes et d’acier » heureux! Après être passé sur mon stand sur un des derniers salon de l’année, Jean Paul a bien fait de présenter une imitation de Baetis Rhodani en parachute (Ref 1000 ) sur le petit gobage repéré…Cette belle truite n’est pas un produit de Nouvelle Zélande mais bien Français! Merci à lui de nous avoir fait partager et de l’avoir remis à l’eau…