« Les gribouilles » est une rubrique dans laquelle je m’amuse à broder, de retour de pêche, sur une idée, une anecdote, une image, en tentant de l’agrémenter d’un petit dessin aux feutres …comme à l’école maternelle!

C’est le net avantage de la pêche à la mouche sur la chasse: On peut aller au bout du piège et laisser le poisson repartir dans son élément.

Comme Jules CÉSAR, … on a le pouvoir de gracier!

La taille et la quantité des individus sur un parcours « sans tuer » est sans commune mesure avec les autres portions d’une rivière … Assurément, les joies de la prise d’un poisson peuvent être partagées par plusieurs pêcheurs … voire par le même!

Je connais un parcours, sur lequel, je prends le même poisson (avec une trace bien reconnaissable sur la tête) plusieurs fois par an et je ne suis pas le seul à fréquenter cette rivière!

Les bagarres successives ne l’empêchent pas de se remettre au même endroit et de continuer à gober. Mangez-en une de temps en temps mais de grâce … Laissez-les donc repartir …On ne pêche plus pour remplir son congélateur … C’est vraiment ringard et complétement irresponsable.

Alors sans tuer bien sûr, mais sans ardillon…

Choisissez bien entendu des mouches sans ardillon ou bien écrasez-les. D’ailleurs, « De plumes et d’acier » vous offre gracieusement ce service si vous le souhaitez … Vous ne verrez presque pas de différence: un décrochage de temps à autre …et alors?… Vous l’aurez leurré!

Par contre, votre copain de jeu, lui, verra un réel changement …

Sans tuer, mais sans serrer …

Ne serrez pas votre adversaire, vous risquez de lui faire subir des pressions auxquelles il n’est pas du tout habitué. Ne le roulez pas dans les gravillons …vous risquez de rayer sa combinaison de plongée qui sera forcément moins performante!

Sans tuer, oui mais, alors sans attendre …

Allez au bout de votre démarche …Remettez-le dans l’eau sans délai. D’ailleurs il est encore mieux de ne pas le sortir de son élément lorsque cela est possible pour lui ôter la mouche du coin des babines. Laissez-lui le temps de retrouver ses esprits en l’aidant à ventiler (petits avants /arrières d’une dizaine de centimètres). Lorsqu’il pourra repartir, il vous le fera savoir en ondulant à nouveau. Maintenant, lâchez prise!

Avec respect, vous aurez pratiqué un acte de bravoure … Vous en sortirez à chaque fois encore plus fort! Profitez de ce moment intense où le poisson vous glisse entre les doigts et pendant lequel vous aurez pu admirer ses couleurs et son fuselage.

Personnellement, je ne m’en lasse pas : Une drogue, un art de vivre?