L’échéance de fin approche et j’ai pu sortir de mes montages durant une poignée d’heures pour profiter d’un débit pêchable sur la basse rivière d’Ain.
En l’absence totale d’activité en surface, et malgré la présence très sporadique de quelques insectes (dont je crois quelques Ecdyonorus Insignis), je me suis fait plaisir à faire évoluer un train de noyées dans un courant assez puissant de quelques 300 mètres de linéaire.
Quelques petites pointes de vent…toujours du mauvais côté… m’ont rapidement fait descendre à deux mouches…
Au vu de la vitesse du courant sur cette grande et belle rivière, j’avais placé une larve de Trichoptère lestée avec une bille tungstène « or » et un modèle non lesté en potence. J’ai donc pêché en « Noyimphe »…!
Pas de tape sur la première moitié de mon linéaire. Je commençais à désespérer et envisageais le retour prématuré face à mon étau…
Alors que mon train amorçait son grand virage…j’ai pris une belle châtaigne sans suite. Bien content de savoir que cette veine puissante était habitée mais un peu déçu de cette touche sans suite, j’ai relancé pour reproduire la même dérive dans l’espoir… d’un contact avec plus d’affinité!
« Bing », au même endroit ma nymphe de pointe a fait mouche mais cette fois, l’hameçon sans ardillon, s’est bien fiché dans la gueule du poisson.
S’en est suivi une magnifique bagarre avec deux rushs fantastiques et une chandelle au beau milieu du puissant courant m’ayant permis d’identifier mon adversaire : une truite bien grasse de la BRA.
Après avoir descendu une centaine de mètres et imploré le ciel de ne pas rompre le lien sans avoir pu voir celle-ci de plus près, le poisson s’est calé au fond et j’ai bien cru à deux reprises que ma mouche avait changé de support.
Après quelques belles minutes de combat j’ai pu décoller cette belle fario et la coincer entre la rive et moi même et l’épuiseter avant qu’il ne soit trop tard!
Grand moment de joie pour une magnifique prise après une belle dérive, un long lancer et un combat mémorable au milieu du bouillon.
Moi, je préfère prendre une « petite » de presque un demi mètre dans ces conditions et cet esprit, plutôt qu’une plus grosse à l’arbalète…!
Après, chacun a sa propre conscience.