Les pêcheurs de truites ont la banane…C’est l’ouverture de la pêche en première catégorie! Pour moi, cette date butoir reste un besoin et pas un droit.
En effet je ne considère pas que, passé ce jour, et moyennant la bourse de pièces d’or claquée sur le comptoir du premier débit de boissons venu, j’aurai le droit de mort sur ces fameux poissons mouchetés.
Je ne considère pas non plus, que mon argent me permet de congeler à rebord…chaque centimètre de poisson qui dépasse de cette fameuse maille politicienne et qui a le culot de se promener impunément sous mon nez, dans des eaux claires!
Non, non et non.
Je n’imagine pas, comme on peut le lire de manière récurrente, que ce jour de l’ouverture de la pêche soit une date anniversaire et qu’il faille attendre ce jour pour retrouver ses amis autour d’un bon casse croûte…? Le téléphone fonctionne encore pendant la fermeture de la pêche, les cafés sont également ouverts! La vie continue durant cette période hivernale et si je veux partager un bon moment avec mes amis… je le fais sans attendre le jour de l’ouverture de la pêche!
Non, pour moi, ce jour permet la satisfaction d’un besoin plus spécifique. Un besoin de Nature, presque un devoir!
Le besoin de retourner prendre la température du bord de l’eau, de constater les dégâts sur les berges et les nettoyages des fonds causés par les crues. De saluer les alevins à la vésicule à peine résorbée et déjà le museau à contre courant… Reprendre son rôle de vigile, de gardien de phare.

Cette immersion dans la Nature coïncidant avec cette date du calendrier de mars, et la proximité du printemps, correspond aussi au réveil de nos sens.

Et même si les ballades sous la neige sont souvent de vrais moments de bonheur, les degrés supplémentaires, les jours plus longs et l’explosion de vie qu’ils induisent sont une invitation à la contemplation.
C’est d’ailleurs dans un bel article du « National Géographique » du mois de janvier dernier que j’ai découvert les résultats de plusieurs études scientifiques portant sur les bienfaits de l’immersion en milieu naturel. La forêt, la rivière sont des anxiolytiques puissants et… gratuits. Même si , chaque praticien du bord de l’eau sent bien sur son organisme les bénéfices d’un contact régulier avec la Nature, il est toujours intéressant d’essayer d’en comprendre le mécanisme.
Après avoir fait reculer les forêts et crée des zones urbaines…l’homme  est en train de constater et de prouver scientifiquement que ce qu’il avait de plus cher pour sa santé était là sous ses yeux et que la Nature lui est, au final, indispensable pour vivre.

L’article montre qu’un peu partout sur la planète, l’immersion en milieu naturel devient une réelle thérapie à nos maux de stress, d’anxiété, de dépression et de mal être.
C’est pour faire corps avec la Nature que je vais donc reprendre le chemin du bord de l’eau dans quelques jours en espérant, peut-être, qu’un jour mes mouches seront remboursées par la caisse de sécurité sociale! « De plumes et d’acier » partenaire de votre santé!
Allez, bonne saison de pêche à vous tous et que l’émerveillement puisse guider chacun de vos actes…