Au cœur du mois de Juillet, et de retour d’un déplacement professionnel, en passant du côté de Langeac, j’ai décidé de faire une petite pause sur le bord de l’eau avant de regagner mes pénates. Bien m’en a pris! En deux heures de pêche, j’ai amené à l’épuisette une quinzaine de poissons dont une douzaine de belles arc du parcours No-kill. Aucune activité de surface et pourtant après un premier passage de mon bas de ligne équipé d’un Tabanas et d’une nymphe de Trichoptère, j’ai pu vérifier que le petit courant sur lequel je me trouvais était bien habité! Les poissons réagissaient surtout à ce qui bougeait sur l’eau et sous l’eau… En faisant remonter ma nymphe qui servait de Teaser, je provoquais l’attaque sur celle ci ou bien sur la plus grosse bouchée du dessus…Un festival! Alors que sans animation, mon train de mouches ne faisait aucun effet! Ce sera la leçon du jour… à retenir et à méditer.

 

A chaque sortie…c’est l’extase!

Choisissez quelques mètres carrés de verdure. Assoyez vous au milieu des herbes hautes. Restez discret, retenez votre souffle et regardez…

Dans l’ordre d’apparition sur la scène… La mouche verte qui apprend la géométrie dans l’espace, Les Morlidés de quelques millimètres qui s’accouplent sous une averse de pollen, une Demoiselle vert pistache, une Hoplie qui en cache une autre, les beaux yeux de l’Aeshne Bleue et son costume d’Arlequin, l’Ephémère Potamanthus Lutéus et son numéro de fakir, encore une Hoplie qui reprend « Singing in the rain », la Zygène et son costume de magicienne rouge et noir, une cétoine Trichius cramponnée à sa fleur,  un juvénile de Mante Religieuse qui ne mesure qu’un centimètre, des Libellules écarlates qui  gonflent et dégonflent leur abdomen à l’image d’un cœur qui bat et enfin pour clore cet acte 2…la guêpe coucou ,Chrysis Ignita, qui avec son habit de lumière carapaçonné ne craint pas les piqures de guêpes qu’elle va parasiter!

Vous pouvez maintenant vous lever. La séance est terminée mais reprendra demain matin  dès le lever du jour…

 

 

 

 

Les fortes pluies ayant bien gonflé les rivières convoitées pour ce week-end de l’ascension , nous nous sommes rabattus sur de nouveaux sentiers calcaires…toujours armés de l’appareil photos.

Chemin faisant…nous avons croisé un couple d’Anthaxie Hongroise aux reflets « chartreuse » friands de pollen, quelques belles orchidées sauvages, le passionnant Ascalaphe sur les prairies sèches de graminées et de jolis panoramas très découpés dans les nappes de calcaire. Que la France est belle!

Il nous fait sursauter à chaque talus baigné par le soleil lorsque nous randonnons ou bien lorsque nous passons d’un poste à l’autre en action de pêche. Le Lézard vert est un témoin splendide de la Préhistoire et il est encore un coup de baguette magique de Dame Nature!

Les mâles à la gorge d’un bleu digne d’un lagon des Caraïbes contrastant avec le jaune fluo de son ventre  sont passionnants à photographier. Les juvéniles à la gorge encore verte et le dos maculé de quelques points noirs sont assez dociles et se laissent très bien approcher. Peut-être aurez vous la chance de les voir s’accoupler et se mordiller…Moi j’aime bien jouer à cache-cache avec eux!

« Sept ans passés à votre service et une motivation plus que jamais démultipliée!

Certains auraient pu  penser que le travail de petites mains appliqué du matin au soir aurait pu entamer irrémédiablement mon enthousiasme de début de projet…

Et bien il n’en est rien! Malgré une absence de salon sur les deux dernières années, des contraintes à la pêche énormes pour mes clients et un manque à gagner certain, rien à changer du côté de mon atelier. Je prends un plaisir immense à imaginer, créer et produire pour répondre à la demande de mes fidèles clients pêcheurs. Les messages de satisfaction empilés dans ma boîte de courriers électroniques dopent mes gestes comme une substance anabolisante!

Gonflé à bloc…je continuerai donc à partager le plaisir du travail avec mes mains et la satisfaction mentale de l’ouvrage bien fait. »

Un ver de terre immergé dans les eaux closes ou courantes n’y reste que peu longtemps …. Il est une esche redoutable. Le silicone nous permet de nous approcher au plus près de son allure lorsqu’il se tortille autour de l’hameçon.  Afin de faire concurrence aux vers de terre de chez « Moulinot »…J’ai ajouté une nouvelle référence au catalogue « De plumes et d’acier ». Ref 5250 Le ver de terre en silicone lesté. Cette version rouge sang  saura faire la différence…et pas qu’à l’ouverture!

L’imitation est montée sur un hameçon Tiemco BL de taille 12 avec une ou deux billes tungstène de 2.4 mm de diamètre et qui lui permettent de descendre lentement vers le fond. Le modèle à 1 bille peut être retenu, par exemple, par un Tabanas pour pêcher à une hauteur définie. Le modèle à 2 billes peut être utilisé par plus gros bouillon ou bien au toc… Afin d’être le plus naturel, le silicone est tendre et donc fragile. Ne lui tirez pas sur la queue … il n’aime pas!

Laissez les principes au placard et n’hésitez pas à utiliser ce type d’imitation que les chapeaux à plumes ne souhaitent pas voir siéger dans leurs boîtes à mouches. Le respect est ailleurs…dans le soin que l’on apporte au retour du poisson dans son élément … par exemple!

 

Un petit bout d’article pour signaler à mes clients que je ne suis pas mort…tout du moins pas encore!

Nous aurons vécu cet hiver sans la moindre participation à un salon! Quelle tristesse que de ne pas avoir pu héler le moindre « Badaud » dans les traverses moquettées, de n’avoir pu faire découvrir les modèles « De plumes et d’acier » et ainsi communiquer la passion de leurs réalisation et utilisation…

Les carottes sont cuites…Ce sera un hiver sans salon. Le Club de pêche sportive Forez Velay vient juste de me prévenir que cette année, le SANAMA ne se tiendra pas en février mais peut être en Novembre si le ciel ne nous tombe pas sur la tête d’ici là!!!

C’était le dernier espoir, mais il s’est envolé…tout logiquement d’ailleurs.

Mes stocks sont au plus haut et les modèles frétillent à l’idée de remplir vos boîtes… Tous ont été vacciné ces dernières 24h!

Afin d’être livré tranquillement, n’attendez pas la veille de l’ouverture pour commander sur « De plumes et d’acier ». Ce serait dommage d’être déconfiné mais… sans mouches!!

Bonne année à tous…Santé et Liberté!

 

Je profite du confinement pour opérer mes sauterelles des membres inférieurs!

Même si l’utilisation de ces artificielles dans les vaguelettes nécessitent une pointe de fort diamètre (18 centièmes), il me tardait de trouver un moyen de remplacer les pattes en mousse qui favorisaient le mouvement d’hélice au profit d’un autre matériau moins twistant… et pouvoir pêcher avec elles dans des conditions qui réclament plus de finesse.

Quelques amis désireux de partir pêcher sur le territoire Mongole m’avaient confié une ou deux mouches « modèles » à refaire.  Parmi elles, une sauterelle en mousse avec des pattes en caoutchouc fin.

J’ai monté de nombreuses variantes de ce type de sauterelle et les ai essayé lors de mes sorties en réservoir. Ce type de montage attire assez bien les poissons mais je me suis heurté à un très grand nombre de refus et de ratés.

Le problème a été un peu moindre avec une taille inférieure mais il a fallu accepter le constat, les truites Françaises ne se sont pas laissées berner!

C’est pourtant un modèle qui marche bien en Mongolie.

J’ai donc récupéré l’idée des pattes en caoutchouc et les ai adaptées sur ma sauterelle fétiche qui pêche parfaitement, avec le corps bien dans la pellicule et la tête en surface.

Modèle qui se voit très bien par tous les temps et dans toutes les situations d’éclairage. En taille 10, il est incontournable dans les boîtes des pêcheurs au fouet. Le match Sauterelle Mongole/Sauterelle « De plumes et d’acier » s’est soldé par un résultat indécent en faveur de la Française…

C’est une artificielle que l’on peut utiliser à la barre, au fouet, en rivière ou en eaux closes, en plaine ou en montagne.

Pour l’instant vous ne pourrez trouver que les vertes sur mon site, mais très rapidement je ferai la même opération avec les modèles marron.

NB: Depuis le 25 novembre, les sauterelles marron sont elles aussi disponibles…

 

 

Ce satané virus  met encore fin provisoirement à la pêche…

Alors, lorsque notre Président  annonce la décision du re-confinement mercredi soir, il me jaillit au cerveau cette interrogation: Que feras-tu demain puisqu’il ne te reste qu’une seule journée ?

Après une très courte réflexion… J’ai dit … « j’irais à la pêche! »

Six heures de pêche et six poissons… C’était très difficile et pourtant les chironomes imagos étaient bien présents à la surface de l’eau. Mais cette fois les belles étaient sensibles à la présentation d’une petite oreille de lièvre  dans la pellicule. Dieu que ces poissons sont intéressants et que cette pêche, très fine, est source de bonheur. Vivement le déconfinement…elles auront peut-être eu le temps d’oublier les modèles qui les ont piqués!

J’ai chaussé mes godillots et mis mon sac sur le dos pour monter en altitude chercher le calme presque absolu, contempler les dégradés d’orange quelques heures avant qu’ils ne soient recouverts par la neige. Presque aucune fleur sur le bord des sentiers, les dernières sauterelles giclent de temps en temps sous mes pas, aucun sifflet sur la montée… les marmottes ont entamé leur long sommeil…Mais les arbres, eux, ont pris le relai…Ils se donnent en spectacle!

Il faut s’asseoir et regarder pour redescendre … apaisé.

Nb; Cliquez sur une photo pour la voir en grand format.