Mes biens chers frères, mes biens chères sœurs…!

La présence du salon de Charleroi en tout début d’année est toujours une bonne nouvelle.

L’ancienneté de l’évènement, et le fait qu’il traverse le temps de manière immuable lui donne presque un petit côté mystique ou religieux!

Peu de pêcheurs Belges et frontaliers se permettent de rater ce rendez-vous…tellement la messe y est bien dite!

Jacques LAGAUCHE archevêque pour l’occasion et ses enfants de chœur bénévoles, parfaitement dévoués, portant la soutane bleu roi cette année, avaient encore oeuvré de telle manière, qu’il ne manquait rien.

Je suis sacrément fier de faire désormais partie des murs et d’installer, dans la durée, mes planches et mes icônes dans la nef de gauche, au départ d’un dédale stratégique d’allées guidant irrémédiablement les pas des fidèles…fumeurs ou non, vers la lumière … des portes vitrées dont je suis le gardien!

Deux jours durant je me suis vraiment senti dans la peau du curé, du pasteur, de l’imam, du rabbin, du moine bouddhiste ou de bien d’autres « guides spirituels » recevant tour à tour les fidèles sur mon hôtel de bois et de verre et les écoutant attentivement s’étendre sur leur dure vie de pêcheurs…

J’ai pris une dose de Vittel…et affinant d’heure en heure mon sermon et parfois même le transcrivant dans la langue de Shakespeare, j’ai mis en garde mes moutons sur les dangers  d’une pratique trop spécialisée voir radicale. J’ai prêché la pluridisciplinarité, la tolérance et le respect de tous en affirmant qu’il n’y avait pas de pratique suprême et que  pêcheurs d’ablettes et de saumons tableraient côte à côte au paradis de la mouche…

Comme il se doit j’ai reçu à confesse de nombreuses brebis égarées ayant pratiqué momentanément avec du matériel issu d’une autre paroisse peu regardante sur sa provenance… Mais tous m’ont juré haut et fort, les yeux baissés et la mine triste de ne plus jamais s’y faire prendre!

La pause dominicale achevée,  le calme est retombé sur le temple de Roselie et après une rapide pesée du denier du culte et un nettoyage de l’hôtel je m’en suis allé le cœur léger et les jambes lourdes traînant ma croix jusque dans la plaine du Forez.

La pleine volée des cloches et leurs trois tintements précédents ont sonné l’angélus.  Ici, l’année prochaine, et au même endroit, ressurgira de Terre … l’enseigne « De plumes et d’acier » … (si Dieu le veut)!

Mouche peche "De plumes et d'acier"salon pêche mouche Charleroi 2018

 

 

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